Le chroniqueur Jeff Yang a un excellent article sur la façon dont Steve Jobs a utilisé son extrême concentration pour faire Apple dans le nouveau Sony.
Il y a des tonnes de bonnes choses ici. C'est une pièce très bien renseignée.
Voici Yang qui explique comment l'étude du Zen par Jobs a influencé son approche du design, dont je n'avais jamais vu discuter auparavant :
Pour comprendre pourquoi, il faut se rappeler que Jobs a passé une grande partie des années 1970 au Centre Zen de Los Altos (aux côtés du gouvernement d'alors et d'aujourd'hui. Jerry Brown) et plus tard a étudié intensivement sous le défunt Zen roshiKobun Chino Otogawa — qu'il a désigné comme le « conseiller spirituel » officiel de Suivant, l'entreprise qu'il a fondée après avoir été éjecté de son poste de PDG d'Apple en 1986, et qui a été officiant lorsqu'il a épousé sa femme Laurene en 1991.
L'immersion de Jobs dans le zen et sa passion pour le design l'ont presque certainement exposé au concept de ma, un pilier central de l'esthétique japonaise traditionnelle. Comme de nombreux idiomes relatifs aux aspects intimes de la façon dont une culture voit le monde, il est presque impossible d'expliquer avec précision - c'est diversement traduit par « vide », « espace » ou « intervalle » - mais il décrit essentiellement comment le vide interagit avec la forme et comment l'absence façonne substance. Si quelqu'un vous demandait ce qui fait d'un anneau un objet significatif - le cercle de métal qui le compose ou le vide que ce métal englobe? - et vous deviez répondre "les deux", vous vous êtes approché de
ma comme le permet l'instrument maladroit de l'anglais.Alors que Jobs n'a jamais invoqué le terme en public - l'un des aspects de son génie est la capacité de garder même ses affirmations les plus ésotériques dans le domaine de l'accessible instantanément - ma est au cœur de la voie Jobsienne. Et l'adhésion résolue de Jobs à ce principe typiquement japonais est, ironiquement, ce qui a permis à Apple de rivaliser avec et battre les titans technologiques du Japon, notamment l'entreprise qui, au cours des quatre dernières décennies, a dominé le monde de la consommation électronique: Sony.
